20 - 12 - 2024
Opportunity Players dans l’oeil des boxeurs Ryad Merhy, Ibrahima Diallo et Antoine Vanackère
Ce samedi 5 octobre, le Dôme de Charleroi accueillait un gala de boxe de choix avec pas moins de 12 combats professionnels. Opportunity Players était sur place et a pu rencontrer certains de nos champions belges.
Entre les combats des amateurs et des professionnels, les pugilistes présents au Dôme étaient nombreux pour ravir le public sur place. Parmi les têtes d’affiche de la Boxing Night NXN6, il y avait Ibrahim Diallo Junior, fils de l’illustre Béa Diallo, boxeur belgo-guinéen actif dans les années 1990 et 2000, auréolé du titre de champion de Belgique en super-welters en 1995, du titre de champion du Benelux en poids moyens en 1996 ou encore champion IBF intercontinental en poids moyens de 1998 à 2004.
Un palmarès que, selon toutes vraisemblances, Ibrahima devrait suivre. Face à Elton Azzopardi, le jeune Bruxellois l’a emporté et conservé son brevet d’invincibilité sur ses 13 combats en pro. « Ça fait donc 11 victoires pour 2 nuls. J’avais un adversaire assez rugueux, puissant, petit, qui allait essayer de me mettre la pression mais j’ai essayé de me faire respecter dès le premier round et ce premier round lui a fait mal, je l’ai vu dans son regard. »
Atteindre ses rêves : voilà le bel objectif d’Ibrahima qui souhaite côtoyer les sommets mondiaux d’ici 4 ans. « L’an prochain, j’aimerais aller chercher mon premier titre international pour atteindre le top 20 mondial. J’aimerais avoir une grosse opportunité aux Etats-Unis ou en Angleterre pour prouver qui je suis vraiment. Même si je fais mes bases ici, il faut s’expatrier tout en mettant sur la carte Bruxelles, la Belgique et mon pays d’origine, la Guinée. »
« Difficile de trouver des vidéos de nos adversaires »
La Guinée, un pays où il jouirait d’une renommée encore plus grande qu’un certain … N’Golo Kanté. « Il y a l’héritage de mon père à perpétuer (NdlR : qui fut ministre des sports en Guinée). Je constate qu’en Afrique, quand quelqu’un réussit, on le pousse, on le porte. La Belgique devrait s’inspirer de cette mentalité. Souvent, ici, on dit : ‘Ah il peut mieux faire’. Non, il faut se donner de la force, comme les Anglais et les Américains. »
Se donner de la force l’un l’autre, voilà un état d’esprit propre à Opportunity Players. Une plateforme pour laquelle son papa Bea a acheté la licence pour la développer en Afrique. « Cette plateforme est un gros projet super intéressant pour développer le sport et la jeunesse en général, pour les sportifs mis de coté qui n’ont pas les bons contacts, qui sont souvent boycottés pour certaines choses. Pour l’Afrique, qui est en plein développement, ça peut être un vrai ‘game changer’ oui car il y a énormément de talents qui s’entrainent dans la rue, qui font des choses extraordinaires, et qui passent sous les radars. J’encourage ce projet. Pour des boxeurs comme moi, ça permettrait aussi d’avoir une vraie carte de visite, savoir si ton prochain adversaire est gaucher ou droitier, d’avoir toutes ses stats. Dans ce sport, parfois, on n’arrive pas à se procurer des vidéos des boxeurs qu’on affronte, s’ils parlent anglais ou français, … »
« Une méthode meilleure que le bouche-à-oreille pour le sparring »
De son côté, Ryad Merhy a été encore plus expéditif à Charleroi en remportant son combat avant la fin même du premier round face au kosovare Halim Haxhijaj.
« Je savais qu’il n’y avait pas une grosse rivalité en face mais il me fallait un combat », confie le boxeur de 32 ans. « Il fallait un résultat positif avant d’aller en décembre défendre ma position comme challenger pour la WBC, ma nouvelle catégorie. J’irai la convention où j’expliquerai au président notre projet en 2025 pour un titre de champion du monde. Là, on est à 2 ou 3 combats avant la fin de ma carrière. Je reste très heureux de mon parcours. Ma plus grosse tristesse a été ma première défaite mais ça été ma force pour les prochain combats, même si mon plus bel accomplissement, c’était ici-même à Charleroi en 2019 pour la ceinture WBA contre le hongrois Imre Szello (NdlR : il était devenu champion du monde des lourds-légers). Désormais, j’espère faire une WBC bridger pour 2025 et 2026, peut-être un combat au pays en Côte d’Ivoire. »
S’il a bien des projets pour son après-carrière, Ryad ne préfère pas encore en parler afin de ne pas s’éparpiller trop vite. Mais un projet comme Opportunity Players, à ses yeux, serait un réel atout. « Au foot, il y a déjà beaucoup ça. Ça commence à se développer, et c’est le futur. En boxe aussi, quelque chose existe déjà pour mettre en lien boxeurs et managers notamment. Mais si on avait un moyen unique de de communiquer, ça aiderait à trouver des sparring plus facilement plutôt que de fonctionner par le bouche-à-oreille. Si tout le mode s’entraine sans se mettre des bâtons dans les roues, on ne pourrait que tous progresser. »
« Chercher à s’entrainer avec des gens qu’on ne connait pas forcément »
Contrairement à Ryad et Ibrahima, le Namurois Antoine Vanackère a mis plus de temps pour faire mordre la poussière à son opposant Rafael « El Potro » Hernandez, qui a jeté l’éponge juste avant l’appel du 8eme round, tout en étant dominant. « J’ai fait un super combat face à un adversaire qui avait déjà une soixantaine de combats à son actif. Son premier combat pro remonte à 2003. Moi, à l’époque, j’étais en 3e primaire ! Mais je suis très content de comment j’ai construit mon combat, malgré quelques pépins durant ma prépa’. J’en suis désormais à 23 victoires pour une seule défaite. Je suis aussi content de comment je construis ma vie. Bien que le rythme soit dur, je vis de la boxe, je passe 6 mois par an à Springfield dans le Massachusetts. Des évènements comme ce gala à Charleroi représentent un réel aboutissement. »
Comme Ryad, et s’il n’est pas encore directement impliqué dans le projet Opportunity Players, Antoine souligne l’utilité et surtout la rareté de la plateforme. « Une telle plateforme de mise en relation comme celle-ci n’existait pas encore en Europe. Je ne dirais pas que, dans la boxe, la plateforme aiderait à trouver le coach qu’il faut mais ça peut potentiellement aider à trouver des partenaires d’entraînements, trouver des nutritionnistes. Parfois, il faut chercher des gens qu’on connait et avec qui il est intéressant de s’entrainer, comme des gens qu’on ne connait pas spécialement. »
Joachim Gilles
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