12 - 11 - 2024
Les bienfaits des plateformes dédiées aux clubs et sportifs sous la loupe
Auréolé d’un diplôme UEFA A depuis ses 34 ans, Johan Froment est un coach de renom de l’autre côté de la frontière linguistique … et pas que.
Avec un nom souvent lié au KVK Tienen en Flandre de par son ancien rôle de coach de Tirlemont en D2 mais également à Saint-Trond pour y avoir été T3, Johan Froment fut aussi scout et analyste pour Marc Wilmots quand ce dernier était sélectionneur national des Diables Rouges … avant de passer six ans aux cotés d’un certain Roberto Martinez, participant donc au total à deux Coupes du Monde et deux Coupes d’Europe dans le staff belge.
« J’ai toujours circulé dans le monde du foot. À mes 29 ans, j’étais déjà joueur-entraineur. Quand j’étais entraineur à Tirlemont, il y a eu un article sur les ‘coming trainers’, les coaches qui n’avaient pas fait une très grande carrière comme joueur mais qui s’annonçaient prometteurs comme entraineurs. Dedans, on retrouvait Marc Grosjean, José Riga, Marc Brys, … J’en faisais partie. J’ai gardé de tous bons contacts avec José et avec Marc Brys, nous sommes amis. »
Mais depuis mars 2023, Johan Froment a repris le poste de CEO Sports à Tirlemont, équipe pour le moment en solide leader en D1 amateurs flamande. « Je suis un peu plus qu’un directeur sportif parce que finalement, je gère un peu tout le côté sportif de Tienen mais je gère aussi le club comme il n’y a pas de président chez nous. On travaille à un niveau quasi professionnel. Nous sommes mêmes allés faire des stages à Papendal aux Pays-Bas, le centre néerlandais qui forme les athlètes olympiques. »
De par sa longue expérience, son réseau et ses nombreuses casquettes dans le monde du football, Johan n’a personnellement pas de problèmes à trouver et recruter des joueurs. « Mon parcours fait que j’ai rencontré beaucoup de gens. Le fait que j’aie travaillé pour la Fédération belge fait que je connais énormément de joueurs, plutôt du plus haut niveau c’est sûr. Cela est aussi du au fait que j’aie analysé les adversaires de nos Diables. J’ai également scouté les jeunes joueurs talentueux de notre pays pour Roberto. Je scoutais la « next generation ». Par exempele, les U23 de Genk que j’allais voir, tout le monde n’est pas arrivé à l’équipe A. Mais ça me permettait quand même, en allant observé un joueur, d’en observé au final ont d’une même équipe … et même plus 22 puisqu’il y avait l’adversaire en face. »
Par contre, là où Tirlemont et même Johan Froment peuvent parfois éprouver des problèmes, c’est dans la confection d’un staff. « Aujourd’hui, dans un staff de qualité à un certain niveau, tu as besoin d’énormément de gens, en passant du coach physique à l’analyste vidéo. Tout est devenu tellement spécifique. Chacun a ses propres qualités sa tâche à remplir. À l’époque, un entraineur devait être capable de tout faire. Un jour, quand notre préparateur physique est parti, on a du le remplacer et on a carrément du passer par LinkedIn pour en trouver un. C’est dommage qu’à l’époque, une plateforme qui aurait pu nous mettre plus facilement et rapidement en relation avec des coaches physiques aptes à nous rejoindre n’existait pas. Je veux avoir pouvoir le choix de ne pas devoir regarder à la dernière minute de qui j’ai besoin, mais de pouvoir une ou deux fois par semaine consulter un répertoire qui me permet de dire qui est disponible et où. »
Une plateforme qui met en relation clubs et professionnels du sport, pile ce que propose Oppoortunity Players, plateforme sur laquelle s’est justement inscrite Tirlemont.
« Je trouve ce genre de concept génial. Dès que j’ai besoin de quelque chose, je vais me servir là-dessus. Avec Tirlemont, on a envie d’inviter des jeunes joueurs à venir chez nous car notre désir est de fonder une équipe composé à 25% de joueurs d’expérience et à 75% de jeunes. Il y a des jeunes joueurs venus de Malines et de Saint Trond chez nous et finalement grâce à nous, ils se mettent en valeur. Mais si notre club n’était pas là et ne leur avait pas ouvert les bras, peut-être que d’autres ne l’auraient pas fait. »
En tant que Tirlemontois, Johan confie qu’il n’était en outre pas pour la séparation Flandre/Wallonie au niveau de la D1 Amateurs. « Nous avons effectué notre préparation contre des clubs comme l’Union Saint-Gilloise, Rochefort, Namur, .. On a aussi quelques joueurs francophones chez nous. Pour nous, la Wallonie reste un fameux étang pour aller pêcher dedans. Une plateforme qui nous permet de nous mettre en relation avec des joueurs là-bas semble super intéressant pour nous. On sait aussi qu’aux alentours de Liège, ça commence à devenir très difficile pour certains clubs. Je pense à la disparition de Visé, au forfait général de Ferrières. Tout peut aller tellement vite. De l’autre coté, il faut rappeler que nous nous situons à seulement 30 minutes de Liège. Je suis persuadé qu’il y a des joueurs talentueux du coté de la Province de Liège ou même à Namur et dans le Brabant qui peuvent se mettre en avant mais qui passe en-dessous des radars. Puis, tout suivre sur tous les réseaux sociaux est impossible pour moi. Je n’ai pas 10 scouts en place. C’est un vrai boulot. Si on pouvait avoir un outil qui centralisait tous les profils, ça serait super. Si demain on chercher un coach U16, il peut aussi pourquoi pas venir de Hannut. Ça peut donner de bonnes opportunités. Ici, mon entraineur physique, s’il continue comme ça, il sera peut être entraineur a Saint-Trond. »
Pour Johan Froment, il faut qu’une plateforme de ce genre s’étende et perdure à la fois pour que les clubs et surtout les petits professionnalisent leurs méthodes, pour améliorer les contacts et les collaborations entre eux mais aussi pour que les joueurs soient maîtres de leurs propres destins.
« Beaucoup de clubs travaillent n’importe comment. S’il y a la possibilité pour un dirigeant ou un entraineur d’aller sur cette plate-forme, il faut foncer, ça peut te donner de bonnes infos. En outre, aujourd’hui, même dans des clubs des derniers échelons nationaux ou en provinciales, certains joueurs ont des managers. Je ne suis pas persuadé que c’est toujours un plus d’avoir un manager. Attention, il y en a de tous bons qui travaillent sur le long terme. Mais c’est peut-être mieux d’être son propre agent que de travailler avec quelqu’un qui veut se faire de l’argent sur ton dos. Enfin, j’aurai envie de conclure sur les jeunes. On a une top académie, on joue sur le plus haut niveau en Interprovinciaux. Mais nous sommes tout le temps à la recherche de clubs d’un certain niveau, peu importe la région. On joue avec nos espoirs contre ceux de Liège, avec nos jeunes contre saint Trond mais on veut aussi jouer contre des autres clubs qui ont un tout bon niveau. Ça ne sert à rien que nos U13 gagnent 9-0, on peut avoir de bons matchs autrement. Une telle plateforme peut créer des relations, des liens. »
Joachim Gilles
Média Opportunity Players
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